Nature
Je regarde ces si lents cieux accrochés au visage de la terre. Impuissante face aux tremblements de son cœur, ils essaient de la porter, de la sublimer à leurs manières.
J'ai vu le vent battre des ailes, et s'affoler, j'ai vu les orages assaillir ma vue, j'ai senti le temps s'adoucir et se poser, j'ai senti le soleil se morfondre sur mon corps à nu.
J'ai écouté la poésie des nuages qui ne faisaient que passer, je me suis demandé où se rendaient ils, j'ai regardé leurs formes sur l'herbe, allongée, et aperçu au loin, un petit bout de tendresse en exils.
La nature sans chaines est si belle, et les saisons s'enchaînent doucement, mais la nature, sans chêne autour d'elle, ne peut respirer correctement.
La nuit commence à tomber, sa chute ne fait pas de bruit, elle laisse seulement de son côté, un vaste bleu face à nos yeux ébahis.
Et comme dans mes jeux d'enfants, le soir je relie les étoiles entre elles, que je sois petit, que je sois grand, mon imagination est une plume éternelle