Mon fils...
Mon fils.
Julien, toi qui écrit et refais le monde dans ta bulle, celle décorée avec un peu de musique, celle que tu montes à fond, pour ne pas entendre ta tristesse qui hurle ; et quelques vers de poésie autour de toi qui déambulent. Ce n'est pas du Rimbaud ni du Verlaine, ce sont tes mots qui résonnent librement dans ton cœur ; tu prends la plume et tu fais de tes textes, des petits oiseaux qui chantent autour de toi migrateurs.
Fais moi une place, puis-je simplement m'asseoir à côté de toi pour entendre ton âme qui rêve et ta respiration qui s'apaise ? C'est beau ce que tu dessines, mais pourquoi, sur ce papier si pâle, le visage d'un petit garçon, avec tant de larmes sur son visage ? Pourquoi Julien ? Et ces nuages noirs au dessus de ta tête, qu'est ce que c'est ? Est ce que je peux essayer de les éclaircir ? Est ce que moi aussi, je peux écrire un mot et lui donner des ailes ?
« Je suis fragile » répète-tu. Moi je crois que tu es plutôt seul et que tu aurais besoin que quelqu'un crois en toi et t'aide à te relever. Nous sommes là pour ça, seulement, parle moi, dis moi ce qui au fond de toi est froissé.
Papa, tes amis, moi, personne ne t'oublie. Nous serons toujours là pour toquer à la porte de ton cœur pour savoir si c'est le désordre en toi.
Si c'est le cas, nous t'aiderons à recoller les morceaux lorsque quelques carreaux seront brisés. Nous t'aiderons à trier les souvenirs, les pensées négatives lorsque celles- là viendront t'encombrer. Nous serons là pour toi, pour t'aider à « vivre » au lieu de « survivre », pour t'aider à t'épanouir sur ta « drôle de galaxie », et à écouter « tous tes cris, tes S.O.S », lorsque tu seras « un terrien en détresse. »
Car tu es notre fils, notre bataille et chaque jours qui passera, nous t'aideront à retrouver le goût de la vie, et remplacer le besoin de pleurer, par l'envie d'être heureux et épanouie.
Gros bisous,
Maman.